Gulhumar Haitiwaji est d'origine ouïghoure, une minorité turcophone musulmane du Xinjiang, dans l'est de la Chine. Arrêtée pour "trahison", sa mère est internée depuis deux ans dans ce que Pékin appelle un camp de "rééducation", sans aucun contact avec le monde extérieur. Plusieurs centaines de milliers de Ouïghours sont dans le même cas. Sa fille se bat pour obtenir sa libération.

ENQUÊTE - Alors que plus d'un million de ressortissants de cette minorité musulmane seraient détenus dans les camps de «rééducation» du Xinjiang, région ultrafermée à l'extrême ouest de la Chine, Pékin poursuit aussi la diaspora exilée en Europe en faisant pression sur les familles.

#MeTooUyghur (#MoiAussiOuïghour). Le hashtag a été lancé mardi sur Twitter et Facebook par des membres de la diaspora ouïghoure, qui s’inquiètent de la disparition de leurs proches.

De plus en plus de personnes de cette ethnie turcophone et musulmane sont en effet envoyés dans des camps d’internement en Chine (estimés à plus d’un million), laissant leurs familles sans nouvelles.

Pour Dilnur Reyhan, directrice de publication de la revue bilingue Regard sur les Ouïghour-e-s, ces évènements ne sont pas sans rappeler une terrible et récente histoire en Europe. Interview.

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